Les 40 ans du club : La saison 92-93 !

Coup dur et gros stress dans la préparation sportive de cette saison, puisque Herman Vleminckx s’en va.  Et le 20 juin, toujours pas d’entraîneur.  Ce qui fait dire à Vincent Villers que, faute d’ambitions et d’encadrement suffisant, il irait bien rejoindre Gembloux.  Le secrétaire le rassure quelques jours plus tard lors d’une rencontre amicale avec l’équipe universitaire belge et un adversaire oublié.  A la sortie de la cafétéria du Blocry, en désespoir de cause, le secrétaire demande à Enrique Pisani s’il ne connaissait personne pour prendre en main notre ambitieuse équipe, spécialiste de la non-montée en Nationale 2.  L’Argentin, à l’époque à Lennik, lui souffla un nom imprononçable : Coun Ouïll Bergs, un jeune gars de Leuven qui ne peut plus continuer à entraîner les jeunes à Lennik.  48 heures plus tard, le deal était conclu.  Mais on ne savait pas très bien ce que cela allait donner avec un si jeune entraîneur sans guère d’expérience.  Et, membre du comité et capitaine, Pierre Piret n’était pas content du tout.  Il n’avait pas appris le néerlandais à l’école et le nouveau était un flamand qui ne parlait presque pas le français.  Donc, il n’allait rien comprendre et allait de ce fait perdre sa place ! Afin de pallier à cet inconvénient, le club décida de confier la traduction du savoir de Koen Hoeyberghs (maintenant on savait comment son nom s’écrivait !) à Marc Delogne, parfait bi, voire tri-lingue.  En cachette, Pierre Piret avait acheté un Assimil afin d’apprendre les rudiments de la langue de Vondel.  Après quelques séances, il rectifia ainsi Marc Delogne qui avait traduit de manière tordue les données de l’entraîneur.

Côté renforts, l’équipe accueillait Stéphane Vrban, oui avec un V, qui avait évolué, avec son frère, à Anderlecht avant de rejoindre Assar.  Il habitait Bierges.  Le jeune aux dents longues, Dimitri Pletinckx, déjà fiancé, mais avec une autre, rejoint aussi le groupe qui, modestie oblige, n’a cette fois d’autres ambitions que de jouer le haut sans avoir l’obligation de monter.  Ce qui faire dire à Koen, en sortant de la salle de Grivegnée, le futur champion : « c’est vraiment fou, lorsque nous perdons, nous rendons les autres heureux ».  Cette phrase ne fit évidemment pas rire Pierre Piret et ses coéquipiers.  Finalement, après avoir choisi (à ce moment-là déjà, le club pouvait choisir la série dans laquelle il comptait mettre son équipe) d’évoluer dans la série B (l’autre équipe étant versée en série A)l’équipe termina 2ème, derrière les Liégeois, mais devant Gembloux qui avait reçu, au printemps, une bonne râclée, la revanche de la rencontre aller.  Dans les rangs namurois évoluait déjà Michel Hourlay.  Au tour final des deuxièmes de Nationales 3, nous tombons contre Nivelles coaché par… Raoul Rekier.  Vainqueur à l’aller, nous nous rendions dans  la cité aclote plein de confiance.  Là, c’est Billy qui se fit remarquer en ne prévenant pas l’entourage qu’il avait mal au dos.  Conclusion, il doit sortir après un demi-set et c’est Vincent Villers, celui qui a la moins mauvaise touche de balle de l’équipe, qui doit prendre la passe.  Il réalise une grande prestation… mais nous sommes battus 3-1 à la grande fureur de Jean-François Hanon.  Nivelles est meilleur deuxième et… certains se disent qu’une saison est perdue bêtement.  Heureusement, pour la dernière fois jusque 2002, voire après, le meilleur deuxième de Nationale 3 n’est pas promu au sein de l’élite francophone.

L’équipe 2, qui ne s’entraîne qu’une seule fois, est dirigée par Billy.  Elle réalise,sans en avoir l’air, un joli parcours.

Quant à l’équipe 3, autour de Tao Tao et de Baudouin Boreux qui se relaient à la passe lorsqu’il faut, mais sans jamais beaucoup s’entraîner, elle réalise un second parcours consécutif sans-fautes.  De nouveau, 22 rencontres victorieuses après les 20 de l’année précédente et les 2 du tour final.  Bref, une série de 44 succès consécutifs, une série jamais égalée et loin de l’être, qui n’offrira même pas aux anciens ottintois la première place du trophée sportif communal.  Voilà ce que le journal du club disait de ces joueurs…

 

Boreux Baudouin et Tao Tao : Dr Jeckyll et Mr Hide.  Ces deux-là, c’est vraiment notre arme secrète.  En plus d’un embonpoint tout relatif, ils passent bien, mais c’est surtout parce qu’ils trompent l’adversaire.  La fois passée, un émissaire d’Eveil était venu nous voir.  Et la semaine après, quand son équipe nous rencontra, il ne comprit plus rien du tout.  Toute sa tactique mise au point autour de notre passeur tomba à l’eau ! En tout cas, tous nos adversaires ne comprennent rien au choix de notre passeur titulaire.  Certains pensent que, parfois, l’étranger râle et ne veut plus jouer car ses attaquants n’appliquent pas ses consignes en chinois.  D’autres pensent que Baudouin est retourné jouer en nationale après une blessure grave…

Bastogne Thierry : trop grand pour la division, et surtout trop puissant.  Il n’est jamais aussi en forme lors des entraînements que lorsqu’il commente, avec son ami et voisin de quartier, Hugues Michaux, sa vie familiale ainsi que les menus concoctés par leur épouse respective depuis le début de la semaine.

Brahy Laurent : l’an passé, il était le petit nouveau.  Cette année, il fait partie des vieux briscards.  Mais ce qui est bizarre avec lui, hormis le fait qu’il lache encore trop souvent des vannes, prenant notre équipe pour une équipe de prol, c’est que lorsqu’il commence un match, il ne le termine jamais.  Un bien bel exemple d’altruisme.  Il sait toujours faire plaisir à ses copains qui se morfondent sur le banc.  Et en match, c’est aussi celui qui ramasse le plus de savons de Tao.  Mais on l’aime bien le Brayou junior, surtout quand il racle le fond de son portefeuille pour retrouver les quelques tickets nécessaires au paiement d’une rafale.

Damoczi Joseph : depuis sa participation à la rencontre aller face au Zeppelin, plus personne ne croisa Joseph sur un terrain, du moins en provinciale 2, parce qu’en loisirs, il est toujours là.  Zeppelin, mais oui, c’est à l’ombre de la basilique de Koekelberg que le club faillit voir, pour la première fois, un des ses joueurs s’en prendre physiquement à un arbitre.  C’était en réserve et Joe, mécontent de plusieurs décisions tordues, le fit savoir.  L’autre n’était pas un calme… et descendit de sa chaise pour le faire savoir à Joe.  On en resta à l’empoignade !

Debacker Guy : Guy n’est pas marqué, répètons-nous depuis l’entame de la compétition.  Mais un Debacker reste un Debacker, qu’il ait visité l’Inde ou qu’il fasse la sono lors de notre soirée.  Tout ce que nous savons, c’est qu’il adore, comme son frère, arriver en retard à l’entraînement afin de pouvoir faire des pompages.  Quand on commence à 8h30, il arrive à 8h40, et quand on commence à 9h, il se pointe à 9h10…

Favero Moreno : lui, on ne l’aime que quand il n’y a pas du foot à la TV ! A part ça, à 36 ans bien sonnés, notre Zorzi réalise encore une saison dont il possède le secret.  Du punch, de la rapidité, de la vivacité, nul ne pourrait croire qu’il n’a commencé le volley-ball à 22 ans.  Mais il étonne aussi, car il est presque le seul de l’équipe à expliquer à Baudouin la manière dont ce dernier devrait lui faire des passes !

Fosseprez Philippe : quand il se déplie, ça fait mal… pour les autres bien entendu.  Le seul problème, c’est que, parfois, lorsqu’il s’est trop déplié, il ne sait plus se replier.  Dans ce cas, il reste au lit pendant quelques jours, confie les rênes de son entreprise à sa femme, loupe quelques entraînements, et se repointe en costard-cravate plusieurs semaines plus tard, en ayant bien pris soin de téléphoner à son ami Laurent pour qu’il soit sympa avec lui.  Dommage qu’il n’ait pas encore mis au point une expédition chez Adèle, en compagnie de Jean-Christophe, un mercredi soir…

Matagne Roger : notre Rabbit national ! Qui ne connaît sa démarche féline, son tronc arqué lorsqu’il se trouve près d’un bar, son goût immodéré de payer une drache, son sac de sport datant de sa première communion, sa coupe des sixties, ses quarante berges bien passées, sa passion pour les Lada, ses relations privilégiées avec les photocopieurs Rank Xerox et Minlota, son coup de passe qui met toujours onze joueurs dans le vent…  Mais on l’aime bien notre Rabbit, surtout quand il veut faire le Nouvel An chaque mercredi ou vendredi !

Michaux Hugues : le fonctionnaire de la provinciale 2.  C’est incroyable, mais c’est comme cela, même en cours de match, Hugues n’est même pas au courant du nom de notre adversaire.  Il s’en fiche, surtout lorsque ses trois enfants, n’arrêtant pas de faire les zouaves, sont en train de déconcentrer le marqueur adverse.  Et puis, lors des rencontres, c’est le spécialiste des arrivées en dernière minute, au point que souvent, il faut supprimer le nom d’un autre joueur pour pouvoir l’inscrire sur la feuille d’arbitrage.  Sa participation en duo à l’entraînement est des plus dynamiques (voir Thierry Bastogne).  Les autres joueurs de l’équipe ont, ensemble, fait un pari sur son compte.  A quelle date mettra-t-il pour la première fois les pieds dans la caféteria du Blocry ? Il y a peu, le délégué d’équipe dut s’asseoir lorsqu’en réponse à une question lui demandant s’il avait des tickets, Hugues lui répondit.  « Qu’est-ce que c’est ce truc de tickets ?… »

Moens Thierry : quand il entre dans la salle, nos adversaires n’en croient jamais leurs yeux.  Nous, on le connaît, notre double mètre.  C’est un spécialiste, un spécialiste des entraînements (il en fait trois par semaine, sans oublier sa vie familiale…), un spécialiste des services (il ne les rate jamais, même lorsque le marquoir indique le chiffre 14), un spécialiste des attaques foudroyantes, mettant en danger le montage du filet, lorsqu’il n’y a pas de block devant lui, un spécialiste pour chiper la balle au passeur adverse, surtout quand il pénètre…  Mais depuis le 1er janvier de cette année, il a pris de bonnes résolutions : il a décidé de recommencer à fumer et d’arrêter à boire du jus de houblon.  Le genièvre, il aime quand même toujours…

Pierret Martin : Martin, c’est un transfert international de dernière minute.  Il peut tout faire sous sa barbe touffue.  Grâce à une traduction parfaite, il nous aide aussi, transfuge de Chine, à comprendre les astuces tactiques et techniques que notre entraîneur veut nous inculquer.  Même si on ne le connaît pas encore bien, on sait en tout cas que Martin est un grand déconneur.  Toujours emmitoufflé dans une écharpe ou dans un gros anorak, il ne cesse pourtant d’étonner, pouvant jouer au centre, au quatre, au deux, …  Et le dernier week-end, il a fait fort : cinq sets en première avec la provinciale 3, avant trois sets en première, alors qu’il n’avait jamais été titularisé auparavant, en base de provinciale 2.  Il paraît qu’il s’est renseigné pour voir si le club manquerait de joueurs l’an prochain en nationale…

Samin Jean-Christophe : certains l’appellent Jésus, d’autres JC, mais pour la direction du club, il incarne toute la jeunesse et le renouveau de l’équipe.  Car, et il ne se rend pas compte de sa situation privilégiée, à près de 22 ans, il est vraiment le plus jeune.  Son début de saison fut hésitant, mais depuis, il s’est rattrapé.  Son match le plus extraordinaire, il le joua contre son ancien club, Chaumont.  Il fut titularisé au centre pendant deux sets et réussit tout juste à faire un block.  Aucune attaque…  Un record dans son genre ! Lui, il a promis qu’il se couperait les tifs le jour de notre première défaite…

Davaux Eric : c’est moi, mais que dire d’E.Dx. ?…  Lisez Le Soir !

Les activités de fin de saison ? Le 1er mai, le souper du club, déjà à la salle des Loisirs à Mont-Saint-Guibert.  Le samedi 20 juin : éventuellement un tournoi triplettes interne au club, et en soirée le barbecue intime du club.  Le dimanche 21 juin : tournoi loisirs, et éventuellement tournoi de triplettes de haut niveau.

En août, le conseil d’administration étudiait la possibilité d’un stage en Tchécoslovaquie pour l’équipe première et… peut-être d’autres …  Cela ne se fera jamais.

Nationale 3 (équipe 1) : Pierre Brahy (27), Marc Delogne (29), David Descamps, ex-Fontaine (19), David Foret (22), Jean-François Hanon (24), Jean-Willy Lardinoit (26), Pierre Piret (26), Dimitri Pletinckx (21), Vincent Villers (19), Stéphane Vrban, ex-Assar (31).

Entraîneur : Koen Hoeyberghs.  Deux entraînements, le mardi et le vendredi.

Nationale 3 (équipe 2) : Boonen Roch, Bouillon Jean-Philippe, Bouillon Vincent, Cornil Renaud, Cox Pol, Eeckhout Thomas, Fiasse Michel, Fransen Daniel, Genin Philippe, Nollet Jean-Marc, Renier Emmanuel, Ruyffelaere Philippe, Tombus Yves, Vander Vorst Pierre.

Entraîneur : Jean-Willy Lardinoit.

Provinciale 2 : Bastogne Thierry, Boreux Baudouin, Bourguignon Pascal, Brahy Laurent, Damoczi Joseph, Davaux Eric, De Backer Marc, De Backer Guy, Favero Moreno, Fosseprez Philippe, Michaux Hugues, Moens Thierry, Samin Christophe, Tao Tao.
Entraîneur : Tao Tao

Provinciale 3A : Chaumont François, Debier Eric, Eischen Christophe, Favero Gaëtano, Hesbois Benjamin, Thierry Legru, Léonardy Pascal, Matagne Roger, Procureur Jean-Marc, Rachid Dene, Rachid Zaeher, Rolland Cédric, Rulmont Marc-Antoine, Smit Didier, Van Parys Olivier.

Entraîneur : Moreno Favero.

Provinciale 3B : Allemon David, Baye Grégory, Beaudot Cédric, Bonami Emmanuel, Boomgaert Pierre, Bowring George, Buekenhoudt David, Devuyst François-Xavier, Gallant Benoît, Liners Richard, Matthys Jacques, Michaux Marc, Sturbois Xavier, Tellier Stéphane, Toussaint Benoît.

Entraîneur : Jean-Marc Nollet.

Espoirs : Allemon David, Baye Grégory, Boonen Roch, Buekenhoudt David, Cox Pol, Debacker Marc, Debacker Guy, Devuyst François-Xavier, Favero Gaëtano, Hesbois Benjamin, Léonardy Pascal, Moens Thierry, Renier Emmanuel, Rolland Cédric… et d’autres à sélectionner par la suite en fonction de leur volonté et de leur niveau.  Entraîneur : Koen Hoeyberghs.

Juniors (75-76) : Emmanuel Renier, David Buekenhoudt, Pol Cox, Benjamin Hesbois, Gaëtano Favero, Cédric Rolland, Youri André, Zaeher Rachid, Cédric Beaudot, Cédric Duchateau, Yehudi Levy, et l’un ou l’autre scolaire (entraînement avec Koen le vendredi).

Scolaires (77-78) : Gaëtano Favero, Yehudi Levy, Sébastien Baumgartner, Rémy Coisman, Denis Devos, Frédéric Göbel, Patrick Herman, Nicolas Lambeau, Ronald Lambeau, Marc-Antoine Rulmont, Colin Allemon

Loisirs : Allemon Stéphan, Bertrand Vincent, Braconnier Pol, Clerbois Raymond, Duponchelle Murielle, Dorthu Jeanine, François Jérôme, Haine Michèle, Hallet Anne, Halleux Bénédicte, Heymans Paul, Hoet Béatrice, Kaisin Pascal, Leyssen Corinne, Libeert Myriam, Mommen Richard, Mottet Anne, Paul Daniel, Schmidt Pajka.  Entraîneur : Joseph Damoczi.

Le conseil d’administration : Pierre Vander Vorst (président), Daniel Fransen (vice-président), Eric Davaux (secrétaire), Jean-Marc Nollet (trésorier), Pierre Piret (délégué équipe 1), Marc Delogne (délégué équipe 2), Joseph Damoczi (équipe 3), Didier Smit (équipe 4), Pol Braconnier, Philippe Fosseprez (membres).

Les résultats :

  • Nationale 3B (équipe 1) : vice-champion.
  • Nationale 3A (équipe 2) : 6ème .
  • Provinciale 2 : champion et montée en provinciale 1 ; champion en réserves.
  • Provinciale 3B (équipe 4) : 8ème .
  • Provinciale 3A : 4ème .
  • Minimes : 4ème (sur six équipes).

Le Botroul : Dimitri Pletinckx.